Les effets du stress sur le cerveau de l’élève

 Les émotions ont une influence énorme sur notre cerveau et dans la relation que l’élève parviendra ou pas à construire avec l’enseignant, une grande part de ses progrès s’en trouvera conditionnée[1].

Il paraît essentiel pour les enseignants d’instaurer un climat de travail sécurisant en même temps que le développement d’une professionnalité inventive et créative.

Il est manifeste que les émotions ont un impact sur la façon qu’ont les élèves d’appréhender l’apprentissage scolaire : peur de l’erreur, peur de l’échec.

Les enquêtes PISA montrent que la peur de l’erreur place les élèves français parmi les champions de la « non-réponse ». En effet, les élèves français recueillent la troisième place pour l’anxiété, derrière le Japon et la Corée[2]. En fait, le stress est lié à la personnalité de l’élève, à son environnement familial et/ou scolaire, stressant ou non, à l’expérience qu’il a de la réussite ou de l’échec et aux conditions d’apprentissage. Et la confiance en soi joue énormément sur le stress.

Le stress est un phénomène biologique déclenché par un fait psychologique. Le corps va répondre différemment à la situation stressante. En cas de menace, les glandes surrénales sécrètent deux hormones : le cortisol et l’adrénaline. La première sert à fixer notre attention sur le danger qui nous menace, la seconde à accélérer le rythme cardiaque pour augmenter le flux de sang dans les membres pour fuir ou combattre.

Le corps peut même se rendre malade si la situation est      répétitive : si le cerveau considère qu’il y a une menace trop grande, l’hippocampe peut bloquer le mécanisme de la réflexion et de la mémoire handicapant par là-même, les capacités d’apprentissage. Ce stress répétitif peut également créer des troubles du sommeil ou alimentaires, maux de tête, voire de l’hypertension.

Il y a trois formes de stress[3] :

  • Le stress absolu contenu par tous les humains : fuir ou combattre ;
  • Le stress relatif est propre à chaque personne parce qu’il est lié au contexte : se faire arracher une dent, compétition, examen etc. ;
  • Le stress répété où face à une menace, les glandes surrénales sécrètent deux hormones : le cortisol (concentration sur la cause de la menace) et l’adrénaline (permet de fuir ou se défendre).

 Quels sont les facteurs produisant du stress ?

Facteurs générant du stress :

  • La perte de contrôle de la situation dans laquelle on se trouve ;
  • La nouveauté lorsque l’on doit affronter l’inconnu ;
  • L’imprévisibilité (ne pas pouvoir prévoir un événement) ;
  • La personnalité menacée (ego menacé).
 

Que se passe-t-il au niveau des émotions pour un élève qui est en échec scolaire ?

 Un élève qui, depuis longtemps, est en échec scolaire a le sentiment qu’il ne sait rien et qu’il n’a aucune qualité. Le jour de l’examen, il pense qu’il ne pourra jamais réussir. Il est battu d’avance et est stressé. Tous les organes de ses sens (la vue, l’odorat, l’ouïe, le toucher) informent le cerveau limbique du danger de cette situation : l’examen. Ces informations déclenchent une hyperexcitation cérébrale qui provoque à son tour l’inhibition des lobes frontaux bloquant ses compétences cognitives.

 

Le cerveau reptilien prend le pouvoir sur l’apprenant :

Figure 4- Le cerveau et les émotions.[4]

L’élève agit par rapport aux trois comportements instinctifs dictés par le cerveau reptilien :

  • le comportement instinctif de lutte induit chez cet apprenant des réactions de colère et de révolte contre la difficulté du sujet d’examen. L’élève ne peut plus réfléchir ;
  • Le comportement instinctif de fuite incite l’élève à ne plus travailler et à quitter la salle d’examen ;
  • Le comportement instinctif d’inhibition empêche l’élève de réfléchir. Il est totalement bloqué. Il ne se souvient plus de rien.

Tant que les lobes frontaux ne reprendront pas le contrôle de la situation pour calmer les émotions négatives du cerveau reptilien, l’élève sera en situation d’échec scolaire.

Ci-après, deux schémas du cerveau face aux émotions :

  • Le cerveau face au stress 

  • Le cerveau face à des émotions agréables 

Enfin, il existe des cas où les élèves ont appris la résignation, qui est un état chronique très nuisible qui doit être pris au sérieux. Pour qu’un élève présente les symptômes de la résignation apprise, une ou plusieurs de ces situations doivent s’être produites :

  • Un traumatisme (violence, humiliation forte etc.) ;
  • Un manque de contrôle important (paralysie par la honte, travaux à accomplir impossible à réaliser etc.) : « perception de l’incapacité de faire face » d’une manière forte et répétée ;
  • Un endoctrinement sur sa propre incapacité (critiques du type : « tu es nul », ou « c’est pourtant simple », « tu n’essaies même pas »). Certains enfants seront plus vulnérables que d’autres à ce genre de remarques en fonction de leur contexte de vie et/ou de leur environnement (famille, école, amis etc.).

La résignation apprise a des conséquences biologiques : altération des neurotransmetteurs de certaines zones spécifiques, voire de certains neurotransmetteurs dans toutes les aires cérébrales. Donc, vis-à-vis d’un élève ayant appris la résignation, ce sont des dizaines d’essais positifs qui vont lui permettre de se mobiliser à nouveau. Leur cerveau doit refaire ses propres circuits pour que le comportement puisse changer.

Apprenants : il ne faut surtout pas démissionner après 5 ou 10 tentatives ! Professeurs et parents : encouragez-les à persévérer !

 

Savoir gérer ses émotions est donc très important voire essentiel pour réussir son apprentissage scolaire, au point que « l’intelligence émotionnelle » est considérée comme la 9ème intelligence.

Extrait du livre « Apprendre efficacement c’est possible » V. Dauchez, 2018.

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A bientôt !

“Il nous appartient de libérer notre potentiel et de croire en nous !” V.D. 🏆

[1] Damasio, A., L’erreur de Descartes, Odile Jacob, 2010.

[2] Charbonnier, O., Enlart, S. Faut-il encore apprendre ? Paris : Dunod. 2010.

[3] Lupien, S., Par amour du stress. Québec : Editions au carré, 2015.

[4] Dauchez, V., Apprendre efficacement, c’est possible, 2018.

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